Des centaines de chats servent de cobayes avant d’être
décapités. Une association, soutenue par l’acteur James Cromwell,
dénonce la responsabilité du laboratoire de l’université du
Wisconsin-Madison
Sur la pancarte, la photo d’un chat roux, décapité lors
d’une dernière phase d’expérience conduite dans le laboratoire de
l’université Wisconsin-Madison aux Etats-Unis. Quelques activistes de
l’association PETA
,dont l’acteur James Cromwell, ont interrompu une réunion importante de
l’université la semaine dernière, pour sensibiliser le public aux
traitements infligés aux chats de laboratoire. «Ce n’est pas de la
science mais de la torture, c’est criminel. Vous devriez avoir honte!»,
scandait l’acteur (qui jouait le chauffeur dans The Artist), avant
d’être arrêté par la police. «Ce n’est pas de la science mais de la torture»
D’après l’association, une trentaine de chats subiraient ces traitements chaque année, depuis plus de dix ans. «La première opération est de visser une plaque de fer sur son crâne, pour que sa tête puisse être immobilisée lors des opérations suivantes». Dans un deuxième temps, «une substance chimique est introduite dans ses oreilles pour le rendre sourd». Différents tests sonores sont alors effectués, notamment sur le chat Double Trouble, décrit dans le rapport comme «dépressif». Il a été décapité pour étudier son cerveau.Des recherches sur la surdité cautionnée par le Département d’état
Ces recherches, financées à hauteur de deux millions d’euros par l’Institut National de la Santé américain ont pour but de faire avancer la recherche sur la surdité. De comprendre comment le cerveau détermine la provenance d’un son. «Depuis des années, les recherches animales de l’université ont permis de faire avancer la santé des hommes et des animaux», annonce fièrement l’université sur son site officiel .Après l’action du PETA, le directeur du laboratoire, Eric Sandgren, a donné sa version officielle dans un communiqué :«Les événements d’aujourd’hui sont encore une tentative d’activistes d’attirer l’attention sur leur cause. Ils ont attaqué et déformé cette recherche». Lui s’appuie sur une enquête réalisée par le Département américain de l’agriculture (USDA) en 2012, qui recuse toutes ces accusations. Les inspecteurs n’ont rien trouvé «à signaler».
L’association,elle a récupéré des photos lors de précédentes poursuites en justice contre l’Université, qu’elle diffuse sur le Net. Une pétition symbolique pour stopper «la torture» a déjà récolté plus de 10.000 signataires.
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